Le quotidien Japonisant et les voyages de notre famille passionnée du Japon
C'est avec beaucoup d'impatience et de plaisir que je suis retournée ce mois-ci faire une atelier de cuisine et langue Japonaise chez Speak'eat
Cette fois-ci, j'y suis allée accompagné de ma meilleure amie Anne Laure, de son ami Vincent et de mon mari Kevin.
Toujours aussi bien accueilli par Chloé, notre hôte et Ikuko, notre chef, le théme de la soirée fort interressant Le monde du travail Japonais, Izakaya et Tsuki aï est briévement expliqué.
Allez à nos tabliers !
Au menu ce soir nous avons :
Entrée : Soupe miso d'Automne
Plats : Su no mono
Gyudon
Sardines au gingembre
Dessert : Amanattô
Comme d'habitude, chacun est invité à prendre une planche et un couteau afin de participé à la découpe des ingrédients. C'est Ikuko qui s'occupe de la cuisson. Pour plus de précision, je vous indique que cet atelier cuisine n'est pas un atelier où chacun fait sa part individuelle, en effet, nous faisons cela dans un esprit plus convivial et "familial" où chacun prépare les différents ingrédients qui seront mis dans un plat en commun et qui sera partagé et dégusté par tout le monde à la fin.
La soupe miso d'Automne est constitué de bouillon de dashi, de potimarron, de shiitakes, de carottes, de quelques feuilles d'épinard, de pâte miso et de boulettes de dangos.
Photo n°2 : les shiitakés désydratés; Photo n°4 : les billes de dangos; Photo n°6 : pâte miso. celle de gauche est acheté dans un magasin asiatique, celle de droite a était acheté a Auchan !
Finalement, il n'est pas compliqué de faire une soupe miso contrairement ce que je m'imaginais. Aprés avoir mis le bouillon de dashi à ébullion, on verse les légumes (potimarron, carotte et shiitakés). Lorsqu'ils arrivent à cuisson on ajoute les billes de dangos (qui se cuisent comme des gnocchis : on les laissent remonter à la surface) et les feuilles d'épinards. A la toute fin, hors du feu, il faut rajouter la pâte miso : une cuillére à soupe par personne ! Je n'avais aucune idée de comment on faisait mais grâce à Ikuko, c'est fait ! Il faut incorporé la pâte miso à l'aide du passoire au dessus du bouillon et la "tamiser" avec l'aide de baguettes (c'est comme ça que l'on à fait) jusqu'a ce qu'il n'y en ai plus.
Et voilà une superbe soupe miso ^_^
Le Gyûdon est le plat par excellence des "salarimen" Japonais. Il est peu coûteux, environ 3 ou 5€ pour un bol et rapidement servit. Littéralement, gyûdon veut dire "bol (don) de boeuf (Gyû niku)"
Il est généralement servit avec du riz.
Pour le nôtre, nous avons eu besoin : de boeuf, de riz, et d'oignons. Le tout est évidement cuit dans une sauce à base de bouillon de dashi, de mirin (saké sucré) et de sauce soja.
1/ Découpe de la viande; 2/ faire mijoter la sauce avec les oignons; 3/ riz cuit; 4/ la cuisson du boeuf dans la sauce. Une fois cuit, réserver la viande sur un autre plat pour ne pas la noyer de sauce.
Une fois monté voilà notre gyûdon
La Su no mono est une salade tradionnelle composée de divers ingrédients et toujours assaisonnée d'une sauce vinaigrée sans huile. On y retrouve couramment de l'algue wakamé et du concombre coupé en fine lamelle.
Pour ce soir, c'est la su no mono de base que nous faisons : algues wakamé et concombre que nous agrémentons de sauce vinaigrée à choisir parmi les différentes préparations faite à l'avance par Ikuko : la sushi-zu faite de vinaigre de riz, de sucre et de sel; la Sanbai-zu faite de vinaigre de riz, sucre et de sauce soja; la Nihai-zu faite de vinaigre de riz et de sauce soja; la wasabi-zu faite de vinaigre de riz, de sauce soja, de dashi et de wasabi; la karashi-zu faite de vinaigre de riz, de sauce soja, de mirin et de karashi (moutarde japonaise); la kimi-zu faite de jaune d'oeuf, de sucre, de mirin, de sauce soja et de dashi et enfin la bainiku-zu faite de purée de prune sèche salée (uméboshi), de dashi, de mirin et de sauce soja.
Les sardines au gingembre que nous avons préparées ce soir sont également servit dans un bol avec du riz.
Les sardines ont étaients préparées dans un autocuiseur, ce qui permet la facilité de dégustation de la sardine en entier (de la tête jusqu'à la queue en passant par les arrêtes! si si c'est vrai !) et ne pas la découpée.
Nous avons donc mis les sardines dans l'autocuiseur avec du gingembre, du saké, du mirin, de la sauce soja, du sucre et du dashi.
Aprés une cuisson d'environ 15 min aprés ébullition voici ce que donne notre préparation.
Préférant le boeuf, je n'ai pas pris de photo du donburi (grand bol) aux sardines une fois monté mais je rappelle que le poisson est tout simplement servit sur le riz comme le boeuf !
Ah .... le dessert !
Le amanattô est le nom d'une confiserie japonaise en général. Ce nom est donné aux préparations faites à base de haricots, de patates douces ou autres légumes qui sont cuits dans un sirop de sucre, qui sont séchés puis enroulés dans du sucre fin.
Le amanattô à base de haricot blanc que nous avons fait ce soir est composé de : haricot tarbais sec, de sucre et d'eau.
Je précise que c'est Ikuko seule, qui s'est occupé de préparer ce plat car c'est trés long. Nous n'avons juste que goûter !
Ikuko nous a également préparé un pain vapeur aux amanattô de haricot blanc .... un délice !
Une fois le dîner prêt, nous nous installons à table ^_^
Tout en mangeant, Chloé nous en dit un peu plus sur le monde du travail Japonais.
Pour les japonais, on parle ici particulièrement des "salarimen" (les employés de bureau), il y a entre l'employeur et l'employé un accord de principe, une sorte d'engagement moral impliquant l'emploie à vie : en échange du salaire et du statut que lui offre l'entreprise, l'employé s'engage en retour à lui être fidèle et dévoué.
La journée de travail d'un salarimen est de 9h à 17h agrémenté de quelques heures supplémentaires.
Lorsque sa journée est terminé c'est le Tsuki aï... C'est le fait d'accepter une invitation à un coktail ou un repas entre collègue après le travail même si il n'en pas envie. C'est sorte d'obligation sociale que chaque salarimen pratique afin de ne pas dire non à la personne qui le propose.
Ces salarimen se rendent alors dans des Izakaya, des pubs japonais, afin de déguster toutes sortes de plats typique, comme des tapas chez nous, et boire de la bière ou du saké jusqu'à plus soif ! Certains d'entre eux rentrerons à la maison tard dans la nuit tandis que d'autre s'endormiront n'importe où !
Et voilà, la soirée se termine sur un jeu de vocabulaire. Nous devions replacer les noms inscrits en japonais sur des papiers, sur chaque ingrédients utilisés au cours de la soirée. C'était très amusant !
A bientôt ^_^